HALLUX RIGIDUS

Introduction

C’est une arthrose de l’articulation métatarso-phalangienne du gros orteil (hallux), sans déviation de l’axe de ce gros orteil. Cela se traduit par en enraidissement de cette articulation limitant la flexion dorsale. Cela est gênant pour la marche car la propulsion lors du passage du pas nécessite la possibilité de relèvement du gros orteil de 70°.

Clinique

La marche se fait sans solliciter l’articulation car celle-ci est raide et douloureuse. En effet, l’apparition de saillies osseuses (ostéophytes = becs de perroquet) bloquent la mobilité et peuvent saillir sous la peau et entrer en conflit avec le chaussage. Parfois, la raideur douloureuse du gros orteil oblige le patient à marcher spontanément sur le bord latéral du pied qui devient lui-même douloureux et peut être le motif de consultation.

La cause est le plus souvent un excès de contrainte sur le gros orteil par un gros orteil long (pied égyptien). Cela entraine des microtraumatismes sur l’articulation notamment par le sport, le chaussage.

Radiographies

La réalisation d’une radiographie est indispensable pour diagnostiquer l’origine de cette pathologie (idiopathique, métatarsus elevatus, excès de longueur du 1er métatarsien) et son stade d’arthrose (importance du pincement de l’articulation, ostéophytes).

Traitement

Médical :

Antalgiques, anti-inflammatoires, infiltrations et semelles ont parfois un effet temporaire mais le traitement chirurgical est le plus souvent nécessaire. Le port de chaussures à semelles rigides limite le travail articulaire et peut diminuer les douleurs.

Chirurgical :

Lorsque l’arthrose reste modérée, on peut opter pour une chirurgie dite conservatrice c’est-à-dire qui permet de garder l’articulation et d’améliorer la fonction (mobilité, douleur) : on effectue une ostéotomie (section osseuse) de décompression par accourcissement de la première phalange et/ou du premier métatarsien. Le résultat à distance reste inconstant car, malgré cette décompression, l’arthrose peut parfois progresser inéluctablement.

Lorsque l’articulation est trop abîmée, il faut avoir recours à l’arthrodèse de l’articulation (blocage définitif par plaques et vis). Celle-ci entraîne peu de gêne (marche, petites randonnées, port de petits talons de 4 cm…), surtout si l’articulation en aval est bien souple. Avant l’intervention, l’articulation arthrosique était presque bloquée dans une position non fonctionnelle et douloureuse. Après l’arthrodèse, elle sera bloquée en bonne position et indolore. Les prothèses remplaçant l’articulation donnent des résultats bien inférieurs sur la fonction ou la douleur.

Post-opératoire: se reporter à la fiche des suites post-opératoires de l’avant-pied.

Complications : se reporter à la fiche de consentement éclairé.

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